Nous trouverons toujours notre héros parmi tous les vieux papiers, les bons mots dans les caves ou les ragots dans les champs de bataille ou sur les cimes les biographies, les contes, derrière les rimes
nous trouverons toujours notre héraut qui dit nos peines, vécut nos rêvesvit les sirènes cria, sans trêves loua les terres, ascète mirobolant joueur de flûte, jumeau assourdissant
la haut, sur le faite de la pensée règne un bien étrange soleil celui qui donne peut être couleur aux rêves une bride et des œillères au vent de liberté
et sous les yeux moult cocons du sang des caresses des plaies la mascarade de l’eau du lait que d’un n’oublierons pour en sortir le papillon
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TRANSFERT
Ne pas même pouvoir prendre un chemin qui est une terre cheminée le feu follet amour dans le bain graisseux du besoin mouvement perpétuel action réaction transaction dégagé de toute gangue désespoir outrepassé lapidé de livres précipité de vivre je coagule d’essayer j’ai pourtant posé là la pierre le temps sphinctal m’assene ses retours hier j’ai vu la prison du connaître dégagement l’un et l’autre imbriqués mastiqués confondus pour que les deux mots ne fassent qu’un, transvasés la vie colossale, exaspérée derrière l’œillère faillire, pendeloques ! le sculpteur détruit aussi récréation atonale hissant et oblige de relâcher toute les quelques brassées saurais-je qui je fus ? l’automate parfait m’exaspérera comme un autre minéralité du monde trituré
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MoT Le mot « mot » m’use, m’offusque. Formule, carcan, mot livre donc ton suc. Des mots, niaquement dans langue et jusqu’à la mole guture perle, nectar de cette fleur à dents mot que rie cette fente en vulve mots d’est en ouest vous faites trembler l’air où s’agite le muet, celui qui ne vous articule. Creux, denses, courts, bons, longs, gros votre farandole de la vie est l’essence. T’utilisant je t’interroge : MOT, dire t’est-il possible ? Faire, oui ; rendre le chat bossu mais mot ment donc un peu que je repose et cesse de te chercher multiforme matérialité vibratoire, morceau d’âme, reflet trahissant et si je ne vous apprivoise ne vous condense permettez que jusqu’au dernier je vous mette en joue et en jeu.
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