Deux poèmes de Martin Cordon
OMBRE
Ombre parmi les ombres,
Oublié dans le sombre
Ossuaire
urbain
Où règne l’inhumain.
Mirmidon invisible
Marchant dans
l’insensible
Mégapole des morts
Mangeuse de nos corps.
Bousculé par
la foule,
Bipède né du moule,
Banal anonymat
Blottis dans le
schéma.
Rien dans le paysage
Réchauffe le visage
Reclus de
l’inconnu
Reste d’individu.
Etouffé dans la ville
Enténébré
asile
En lui, éclos la fin
Epilogue anodin.
F.O.L
.I.E.
Façade fissurée du mental
Fragmenté par la prison chimique
Force thérapeutique létale
Fabriquant des parias névrotiques.
Occision de la réalité.
Oubli des valeurs extérieures
Ostracisant la normalité,
Oeuvres de normes intérieures.
Lactescente envie d’en finir
Locura se glissant dans le crane
La
fureur vient pour anéantir
Les fonctions psychiques qui crament.
In
pace ou je passe le temps
Issue ou l’on casse mes psychoses
Impuretés
dans un monde blanc
Illusion où mon esprit explose.
Emié entre
quatre murs d’HP
Esclave de mes pulsions démentes,
Edacités qui m’ont
aliénés,
En moi je ne vois que fin violente.